Alors que les ventes en ligne d’œuvres d’art de tout genre ne cessent d’augmenter et que la production des artistes se complexifie en œuvres mixtes et éphémères (installations, performances, objets biodégradables ou virtuels), la remise en question du rôle de la galerie d’art traditionnelle et de son fonctionnement semble légitime face à la demande de visibilité de la jeune création contemporaine et aux contraintes économiques auxquelles elle fait face.

Ainsi, pour les acteur·trices culturel·les qui, n’ayant pas complètement dématérialisés leurs pratiques, vivent dans la concrétude de l’ici et maintenant, la nécessité d’un revenu qui puisse être généré en partie par de la vente a toute sa pertinence.  Autant que la revendication de la valeur de l’œuvre et du travail de sa représentation.

Pourtant le modèle traditionnel de la galerie commerciale ne nous semble plus tout à fait adéquat dans ce 21e siècle radicalement technocratique. Si les grandes galeries tirent encore leur épingle du jeu, il est de plus en plus difficile pour les petites galeries de s’en sortir en ne comptant que sur les ventes.

Des propositions se sont dessinées – espace d’art indépendant, association subventionnée, artist-run space, lieu d’exposition au sein d’atelier, collectif autogéré, etc. –   souvent fragiles car rarement rentables. Alors peut-on envisager des formats hybrides ? Un modèle revendiquant la mise en valeur marchande des productions artistiques qui puisse bénéficier de soutiens publics et/ou de dons privés ? Une galerie indépendante partiellement subventionnée ? Un artist-run space à but lucratif ? Un doux mélange des deux ?

Nous proposons d’explorer les possibilités de modèles hétérogènes, synergies diverses ou collaborations participatives, afin que la question du statut de la galerie puisse sortir de l’alternative commercial versus subventionné et de penser des formes viables sans sacrifier ni l’intégrité artistique ni les réalités économiques.

C’est avec des professionnels de la scène culturelle genevoise que nous proposons d’en discuter mardi 3 juin de 18h30 à 21h.

Conversation

Mardi 3 juin 2025 des 18h30 jusqu’à 20h30
En présence de Tatiana Jullier, Anne-Laure Oberson, Véronique Philipe, Sylvie Vautier, le collectif Widefield et d’autres participants à confirmer.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

* Les lichens ont la particularité d’être selon une relation mutualiste entre deux ou trois organismes différents – une algue et un champignon et/ou une levure – qui forment un métabolisme vivant composite dont la complexité dépasse leur modeste demeure. Ainsi ils fournissent une image idéale de ce que peut être une conversation.

_événements passés_

Nous avons eu le coup de foudre pour une maison d’éditions pas comme les autres et vous proposons de la découvrir ensemble lors d’une première rencontre avec son éditrice. Pour ce faire quoi de mieux qu’une discussion avec l’un de ses auteurs.

rencontre avec une éditrice
jeudi 5 décembre dès 18h l’auteur Daniel de Roulet et l’éditrice Élodie Boyer converseront pour nous faire découvrir un parcours, une édition, des métiers, des auteurs, tout un écosystème de publication.